Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/453

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LE VIEILLARD.

Nous sommes perdus, enfant !

KRÉOUSA.

Hélas ! hélas ! une douleur profonde me ronge les poumons !

LE VIEILLARD.

Ne te lamente pas encore…

KRÉOUSA.

Mais ce sont là des choses lamentables !

LE VIEILLARD.

Avant que nous apprenions…

KRÉOUSA.

Que m’apprendra-t-on ?

LE VIEILLARD.

Si ton mari, dans ce même état, partage ton malheur, ou si tu es seule malheureuse.

LE CHŒUR.

Loxias lui a donné un fils, ô vieillard ! et, seul, il est heureux sans elle.

KRÉOUSA.

Tu as dit, tu as dit ce qui met le comble à mon mal, sur lequel je dois gémir !