Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/470

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ferai ce qui m’est ordonné. Allons ! ô vieux pied, sois jeune en réalité, quoique par l’âge tu ne puisses pas l’être ! Marche à l’ennemi de nos maîtres ! tuons-le et chassons-le en même temps des demeures ! Dans la prospérité il est beau d’honorer la vertu ; mais lorsque quelqu’un veut frapper des ennemis, aucune loi ne peut s’y opposer.




LE CHŒUR.
Strophe I.

Einodia, fille de Damatèr, qui présides aux assauts nocturnes, viens diriger le breuvage mortel de la coupe pleine des gouttes du sang de Gorgô née de la terre, là où l’envoie ma Maîtresse vénérable, contre celui qui envahit la demeure des Érékhthides ! Que jamais aucun autre d’une race étrangère ne commande dans la Ville, sauf les nobles Érékhthides !

Antistrophe I.

Mais si le meurtre est manqué, et si la tentative de ma maîtresse est vaine ; si le temps d’agir passe, ainsi que l’espoir qu’elle a ; sans doute, ou elle se percera la gorge d’une épée aiguë, ou elle serrera un lacet autour de son cou ; et, finissant ses maux avec d’autres maux, elle s’en ira vers une autre vie ! Car, certes, si elle vit, jamais elle ne verra de la lumière de ses yeux, elle qui est née d’une noble race, des Maîtres étrangers de sa demeure.

Strophe II.

J’ai honte pour le Dieu célébré par tant d’hymnes, si,