Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/493

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IÔN.

Hélas ! hélas ! Je suis né honteusement, mère ! Et de qui ?

KRÉOUSA.

Qu’elle l’atteste, la meurtrière de Gorgô !

IÔN.

Que veux-tu dire ?

KRÉOUSA.

Celle qui siège sur mes rochers, où elle a porté l’olivier.

IÔN.

Tu dis des choses obscures et non claires.

KRÉOUSA.

Sous la Roche hantée par les rossignols, à Phoibos…

IÔN.

Pourquoi parles-tu de Phoibos ?

KRÉOUSA.

Je fus unie sur un lit secret.

IÔN.

Parle ! car ce que tu dis est bon et heureux pour moi.

KRÉOUSA.

Dans la dixième révolution du mois je t’enfantai secrètement, engendré par Phoibos.