père, moi, le malheureux Oreste. Ne me tuez donc pas, vous, les anciens serviteurs de mon père. » Eux, quand ils entendirent ces paroles, retinrent les lances, et il fut reconnu par un vieillard très vieux dans la maison. Aussitôt, ils couronnent la tête de ton frère ; on se réjouissait, on poussait des cris heureux. Et il vient te montrer, non la tête de la Gorgone, mais cet Égisthe que tu hais ; et maintenant, le sang du mort a coulé, intérêt amer du sang.
Pose, amie, ton pied pour la danse, comme le faon qui dans l’air fait des bonds légers avec grâce. Il est vainqueur et il mérite une couronne plus belle que celles qu’on donne près des eaux de l’Alphée, ton frère. Mais d’un chant triomphal accompagne ma danse.
Ô lumière, ô quadrige éclatant du soleil, ô terre, ô nuit que je regardais autrefois ! maintenant, j’ai les yeux et j’ai les regards libres, puisque Égisthe est tombé, l’assassin de mon père. Allons, tout ce que j’ai, tout ce que la maison cache d’ornements pour la chevelure, je vais l’apporter, ô amies, et j’en vais couronner la tête de mon frère le victorieux.
Va et apporte des parures pour sa tête ; et notre danse vers lui s’en ira, chère aux Muses. Maintenant régneront nos anciens rois, que nous aimons,