Tu as entendu parler, je pense, de mes couches. Fais à ma place — car je ne sais pas comment m’y prendre — le sacrifice pour la dixième lune de mon fils, d’après la coutume ; moi j’y serais malhabile, puisque, jusqu’ici, je n’avais pas eu d’enfant.
C’est l’ouvrage d’une autre, de celle qui t’a délivrée.
Je me suis délivrée moi-même, et seule j’ai mis l’enfant au monde.
Ta maison est si loin de tous voisins amis ?
Les pauvres, personne ne veut les prendre pour amis.
Et tu restes ainsi, sans bains et mal vêtue, quand tu relèves à peine de tes couches ? J’entre donc pour célébrer par un sacrifice le dixième jour de la naissance de ton enfant ; puis, quand je t’aurai fait ce plaisir, j’irai vers le champ où mon époux sacrifie aux Nymphes. Vous, serviteurs, menez les chevaux au râtelier, et quand, à votre jugement, je me serai acquittée du sacrifice aux Dieux, revenez : je dois aussi plaire à mon mari.
Entre dans ma pauvre demeure, et prends bien garde de noircir ton peplos dans cette cabane enfumée. Tu sacrifieras aux démons les victimes qu’il