Page:Euripide - Théâtre, Artaud, 1842, tome 1.djvu/295

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à Thésée de ne laisser sans effet aucune de ses prières, trois fois répétée. Phèdre, malgré l’éclat qui l’environne, n’en doit pas moins périr : car je ne puis préférer son intérêt au plaisir de tirer vengeance de mes ennemis. Mais je vois le fils de Thésée qui s’avance, et qui se repose des fatigues de la chasse ; je vais sortir de ces lieux. Une suite nombreuse de serviteurs qui l’accompagne chante des hymnes en l’honneur de la déesse Diane ; car il ne sait pas que les portes de l’enfer s’ouvrent pour lui, et que ce jour est le dernier qu’il doit voir.


Hippolyte.

58Suivez-moi, suivez-moi, en chantant la fille de Jupiter, la céleste Diane, Diane notre protectrice.


Les Suivants d’Hippolyte.

Auguste et vénérable enfant de Jupiter, salut : salut, fille de Jupiter et de Latone, ô la plus belle des vierges immortelles qui habitent la vaste étendue des cieux, et les lambris dorés où règne le maître des dieux !


Hippolyte.

73Salut, ô Diane, la plus belle des vierges qui habitent l’Olympe ! Ô ma souveraine, je t’offre cette couronne,