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Page:Euripide - Théâtre, Artaud, 1842, tome 1.djvu/490

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traiter de la paix, en offrant des conditions modérées, nous n’avons pas voulu les accepter, et nous avons été à notre perte. Alors favorisé de la fortune, comme un pauvre récemment enrichi » il se livra à un excès d’insolence, et dans ses excès il a trouvé sa ruine, le peuple insensé de Cadmus ! Vains mortels, qui visez au delà du but, et méritez les maux qui vous affligent, vous refusez de croire à vos amis, et il vous faut croire à l’expérience. Et vous, cités, quand vous pouvez détourner bien des maux par la parole, c’est par le carnage et non par la parole que vous videz vos querelles. Mais à quai bon ces réflexions ? je désire savoir comment tu t’es sauvé du péril : je te ferai ensuite d’autres questions.


LE MESSAGER.

Quand le tumulte du combat eut mis la ville en mouvement, je m’échappai par les portes en même temps que l’armée y rentrait.


ADRASTE.

Apporte-t-on les morts qui ont été la cause de cette querelle ?


LE MESSAGER.

Oui, ceux qui furent les chefs de sept illustres maisons.


ADRASTE.

Que dis-tu ? et où est le reste des morts ?


LE MESSAGER.

Ils sont ensevelis dans les vallées du Cithéron.


ADRASTE.

De quel côté ? qui leur a donné la sépulture ?


LE MESSAGER.

Thésée ; il les a déposés près de la roche obscure d’Éleuthérie.


ADRASTE.