reste des habitudes judaïques, ainsi que les autres Ébionites ; cependant ils célébraient les dimanches à peu près comme nous, en mémoire de la résurrection du Sauveur. [6] Une telle conception leur a valu le nom d’Ébionites, qui convient assez pour exprimer la pauvreté de leur intelligence, puisque c’est par ce terme que les Hébreux désignent les mendiants (voy. l’Appendice).
CHAPITRE XXVIII
Nous avons appris qu’à cette époque surgit le chef d’une autre hérésie, c’était Cérinthe. Gaïus, dont nous avons déjà rapporté plus haut les paroles, écrit ceci à son sujet dans sa Recherche :
« [2] Mais Cérinthe au moyen de révélations comme celles qu’écrivit un grand apôtre, nous présente d’une façon mensongère des récits de choses merveilleuses qui lui auraient été montrées par les anges ; il dit qu’après la résurrection, le règne du Christ sera terrestre, que la chair revivra de nouveau à Jérusalem, et servira les passions et les voluptés. C’est un ennemi des Écritures divines et comme il veut tromper les hommes, il dit qu’il y aura mille ans de fêtes nuptiales (voy. l’Appendice). »
[3] Denys, qui de notre temps a obtenu le siège de l’église d’Alexandrie, dans le second livre de ses Pro-