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Page:Eusèbe - Histoire Ecclésiastique (Trad. Grapin) - Tome 1.pdf/340

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correspondance de pline et de trajan

fut lui aussi jugé comme eux sous le consulaire Atticus, pour le même motif. Ses tortures durèrent de longs jours et il rendit témoignage de sa foi de façon à étonner tout le monde et le consulaire lui-même, qui était surpris de voir une telle patience à un vieillard de cent vingt ans. Il fut condamné à être crucifié, »

[7] Après cela le même Hégésippe poursuivant le récit des temps dont nous parlons, ajoute que jusqu’à cette époque l’église demeura semblable à une vierge purée et sans souillure : c’était dans l’ombre ténébreuse et comme dans une tanière que travaillaient alors, quand il s’en trouvait, ceux qui essayaient d’altérer la règle intacte de la prédication du Sauveur. [8] Mais lorsque le chœur sacré des apôtres eut succombé à divers genres de mort et qu’eut disparu la génération de ceux qui avaient été jugés dignes d’entendre de leurs oreilles la Sagesse divine, alors l’erreur impie reçut un commencement d’organisation par la tromperie de ceux qui enseignaient une autre doctrine. Ceux-ci, voyant qu’il ne restait plus aucun apôtre, jetèrent le masque et se mirent à opposer une science qui porte un nom mensonger à la prédication de la vérité.

CHAPITRE XXXIII

[comment trajan défendit de rechercher les chrétiens]

La persécution sévissait cependant en beaucoup d’endroits contre nous et avec une si grande vigueur que Pline le Jeune, très illustre parmi les gouverneurs, étonné