Page:Evariste Huc - Empire chinois ed 5 vol 1.djvu/121

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Ki-chan était ou non l’expression de la vérité ; mais je n’en pus découvrir par moi-même la preuve irréfragable. J’examinai alors leur barbe et leurs sourcils, leurs yeux et leur teint ; je les trouvai tout à fait différents des hommes du royaume du Milieu, et il me fut parfaitement démontré que c’étaient des étrangers venus d’un royaume lointain, et qu’il ne fallait pas les prendre pour des mauvais sujets appartenant au territoire intérieur (la Chine) ; là-dessus il ne me reste pas le plus léger doute.

« Si l’on veut rechercher encore ce que disent leurs lettres et leurs livres en langues étrangères, je pense qu’il faut les envoyer avec eux dans la métropole de la province de Canton, pour que là on cherche un homme versé dans les langues étrangères qui les traduise et en fasse connaître le contenu.

« Si l’on ne découvre pas autre chose, on remettra ces étrangers entre les mains du consul de France, pour qu’il les reconnaisse et les renvoie dans leur royaume. Par là, la vérité de l’enquête sera mise dans tout son jour.

« Quant à Samdadchiemba, comme il résulte de son interrogatoire qu’il n’était attaché à ces étrangers qu’en qualité de serviteur à gages, il paraît convenable qu’on le renvoie dans son pays natal, savoir, dans le district de Nien-pé, de la province de Kan-sou. Là, on le remettra au magistrat local, qui pourra le relâcher sur-le-champ.

« S’il se présente plus tard d’autres circonstances dont l’exposé réponde au but de votre premier décret, j’en écrirai, comme c’est mon devoir, le ré-