Page:Evariste Huc - Empire chinois ed 5 vol 1.djvu/14

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

délassement que nous pourrons trouver au milieu des travaux du saint ministère…[1]. »

L’occasion nous a semblé des plus favorables pour accomplir ce dessein, et, à défaut d’autre mérite, nos observations sur les Chinois auront, au moins, un caractère d’actualité, puisque nous les livrons au public au moment où la situation politique de ce grand peuple excite l’attention et l’intérêt de tous les esprits.

Voilà, en effet, que cet empire immense, qui, depuis tant d’années, semblait se complaire dans une profonde indifférence politique, et que les manifestations belliqueuses de l’Angleterre avaient à peine ému, voilà que ce colosse a été brusquement ébranlé sur ses vieilles bases par une de ces commotions terribles qui passent rarement sans altérer les formes anciennes, et qui laissent après elles quelquefois des institutions meilleures, toujours des cadavres et des ruines.

Si les causes premières de l’insurrection chinoise sont à peu près complètement ignorées en Europe, on connaît, du moins généralement, ses causes occasionnelles. C’est d’abord un trait isolé

  1. Souvenirs d’un voyage dans la Tartarie et le Thibet, t. II, p. 513.