Page:Evariste Huc - Empire chinois ed 5 vol 1.djvu/140

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

réunies doivent être rendues à l’unanimité. Dans le cas contraire, c’est l’empereur qui juge en dernier ressort.

La fameuse académie impériale des Han-lin estcomposée de gradués ès lettres ; elle fournit les orateurs pour les fêtes publiques et les examinateurs dès concours de province ; elle doit encourager les études et favoriser les progrès de toutes les connaissances. Dans son sein, il y a une commission chargée de rédiger les documents officiels, et une autre de revoir les ouvrages tartares et chinois publiés aux frais du gouvernement. Leurs deux présidents habitent avec l’empereur, et surveillent les études et les travaux des académiciens. Le collège des historiographes et le corps des annalistes dépendent de l’académie de Han-lin. Les premiers sont occupés à rédiger l’histoire de tel règne ou de telle époque remarquable. Les annalistes, au nombre de vingt-deux, écrivent, jour par jour, les annales de la dynastie régnante, qui ne peuvent être publiées que lorsqu’une autre lui a succédé. Ils sont appelés à tour de rôle, quatre par quatre, à se tenir auprès de l’empereur et à l’accompagner dans tous ses voyages, pour tenir note de ses actions et de ses paroles.

On peut encore compter parmi les moyens d’administration générale la Gazette officielle de Péking, véritable Moniteur universel, où l’on ne peut rien imprimer qui n’ait été présenté à l’empereur ou qui ne vienne de l’empereur même ; ceux qui en prennent soin n’oseraient y rien changer ou ajouter, sous peine des châtiments les plus sévères. La Gazette de Péking s’imprime tous les jours, en forme de brochure, et contient soixante à soixante et dix pages. L’abonnement revient à peu près à douze francs