L’administration provinciale est constituée avec autant de vigueur et de régularité que celle de tout l’empire. Chaque province est dirigée par un tsoung-tou, gouverneur général, que les Européens ont coutume de nommer vice-roi, et par un fou-youen, sous-gouverneur. Le tsoung-tou a le contrôle général de toutes les affaires civiles et militaires. Le fou-youen exerce en second une autorité semblable ; mais il est plus spécialement chargé de l’administration civile, qui se divise en cinq départements, savoir : les départements administratif, littéraire, des gabelles, du commissariat et du commerce.
1° Le département administratif est dirigé par deux officiers supérieurs, dont l’un est chargé de l’administration civile proprement dite et l’autre de la justice. Sous l’inspection de ces officiers, qui rendent compte au gouverneur et au sous-gouverneur, chaque province est divisée en préfectures administrées par des officiers civils, dont les fonctions correspondent à celles de nos préfets et sous-préfets. On distingue premièrement les grandes préfectures, nommées fou, qui ont une administration particulière sous l’inspection du gouvernement supérieur de la province ; en second lieu, les préfectures nommées tcheou, dont les fonctionnaires dépendent tantôt de l’administration provinciale et tantôt de l’administration d’une grande préfecture. Enfin on distingue, en troisième lieu, les sous-préfectures, hien, division inférieure d’un fou ou d’un tcheou. Les fou, les tcheou et les hien possèdent chacun au moins un chef-lieu, entouré de murailles et de fortifications, où réside l’autorité. Ce