Page:Evariste Huc - Empire chinois ed 5 vol 1.djvu/229

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

prenant rien à ce vacarme. Quand il fut un peu remis de sa stupeur, nous pûmes entrer dans quelques explications, desquelles il résulta que les gardiens du koung-kouan n’avaient pas été prévenus de notre arrivée et qu’il n’y avait rien de prêt pour nous recevoir. Évidemment c’était encore là une manœuvre chinoise de maître Ting. Il fallut donc nous acheminer vers le susdit hôtel des Désirs accomplis dont l’enseigne était, du moins pour nous, une véritable dérision. Nous y trouvâmes tous les gens de l’escorte déjà réunis. Maître Ting et l’officier Leang s’empressèrent de nous dire que, si personne ne s’était noyé en route, on le devait à notre mérite, et que tout le monde avait été abrité sous notre bonne fortune ; puis, ils essayèrent de nous expliquer comment il était impossible de nous loger au palais communal. — Nous avons faim les uns et les autres, leur répondîmes-nous ; nous sommes tous fatigués ; prenons d’abord quelque chose, nous irons nous reposer ensuite, et, puisqu’il est déjà plus de minuit, nous prendrons la journée pour régler nos comptes.


_______