Page:Evariste Huc - Empire chinois ed 5 vol 2.djvu/168

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

terres que le gouvernement a eues surtout en vue. Pourquoi cela ? C’est que les fonds en terre produisent toujours plus à ceux qui les font valoir eux-mêmes, et que les riches, qui en possèdent plus qu’ils n’en peuvent cultiver, perdent pour l’État, en les négligeant, ou pour eux, en les donnant à d’autres, ce que gagnent ceux qui les cultivent eux-mêmes ; perte certaine et inévitable, perte, dans le dernier cas, à laquelle il faut ajouter les risques de la récolte et le casuel du payement ; perte, par conséquent, qui, étant aggravée par les risques, leur rend l’achat des terres moins avantageux qu’aux pauvres, et doit autant le faciliter aux derniers qu’elle doit en dégoûter les premiers. »

Après avoir prouvé par l’expérience que les possessions territoriales du peuple ont augmenté à proportion que l’intérêt de l’argent a été porté plus haut, Tchao-yng conclut ainsi : Le grand bien qu’a cherché et qu’a produit la loi de l’intérêt à trente pour cent, c’est que les cultivateurs, qui sont la portion la plus nombreuse, la plus utile, la plus morale et la plus laborieuse des citoyens, peuvent posséder assez de biens-fonds en terre pour avoir de quoi vivre sans être riches, et ne sont plus les malheureux esclaves des rentiers, des citoyens pécunieux, qui engraissent leur oisive inutilité du fruit des travaux de ces infortunés. »

Tchao-yng essaye de prouver ensuite que le taux de trente pour cent étant la moyenne entre le revenu des bonnes terres et les profils du commerce en gros, c’est celui précisément qu’il fallait déterminer pour aiguillonner le commerce et faire circuler l’argent oisif. Qui