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Page:Evariste Huc - Empire chinois ed 5 vol 2.djvu/174

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les bénéfices qu’on faisait avec leur argent ; tout ce qu’on peut dire de plus, c’est que les gros intérêts n’étaient pas autorisés parla loi. Du reste, comme on ne trouve pas qu’ils fussent prohibés, il faudrait examiner si ce que nous avons perdu de ces lois était ou la condamnation ou l’apologie de l’intérêt. 2° Que toutes les proportions ont changé par les accroissements de la population. Un père doit autrement gouverner sa famille, lorsqu’il a douze enfants, que lorsqu’il n’en avait que trois ou quatre. 3° Qu’il est terrible d’accuser d’injustice et d’oppression usuraire une loi que le zèle du public a dictée, qui a été reçue avec actions de grâces dans tout l’empire, qui était générale et au profit de tout le monde, qui, ne faisant que permettre, ne gêne personne, qui date maintenant de plusieurs siècles, et qui répond à toutes les objections par l’état actuel de l’empire et du commerce. Une boutique sur la grande rue qui aboutit à la première entrée du palais impérial se loue le quadruple de ce qu’elle se louerait, si elle était dans un quartier ordinaire et médiocrement fréquenté. Pourquoi cette augmentation de loyer ? Pourquoi cette disproportion entre deux maisons dont la valeur réelle est la même, n’ayant pas plus coûté à bâtir l’une que l’autre ? C’est que, bien qu’il ne tienne qu’à moi de profiter de l’avantage du commerce que m’offre sa position, je cède mon droit au marchand, à condition qu’il m’en dédommagera, en augmentant le loyer à proportion du profit qu’elle lui procurera et que je lui cède. Il en est de même de l’argent qu’on prête aux négociants.