Page:Evariste Huc - Empire chinois ed 5 vol 2.djvu/273

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élever ; cependant je me fais gloire de vous obéir dans cette occasion. Vous trouverez écrits sur un pli séparé le nom de ma fille et celui de sa mère, avec le jour de sa naissance… Quand il reçoit les présents et la nouvelle du jour choisi pour la célébration du mariage, il répond en ces termes : — J’ai reçu votre dernière résolution. Vous voulez que les noces se fassent ; je suis seulement fâché que ma fille ait si peu de mérite et qu’elle n’ait pas eu toute l’éducation désirable. Je crains qu’elle ne soit bonne à rien ; cependant, puisque l’augure est favorable, je n’ose vous désobéir ; j’accepte votre présent ; je vous salue, et je consens au jour marqué pour les noces. J’aurai soin de préparer tout ce qu’il faudra.

Au jour marqué pour la célébration du mariage, l’époux se revêt de magnifiques habits. Quand les parents sont réunis dans le sanctuaire domestique des ancêtres, il se met à genoux et se prosterne la face contre terre. Les parfums brûlent devant la tablette des aïeux ; on leur annonce l’événement important de la famille. Cependant le maître des cérémonies invite le père à prendre place sur un siège qui lui est préparé. Aussitôt qu’il est assis, l’époux reçoit à genoux une coupe pleine de vin, en répand quelques gouttes à terre en forme de libations, et fait, avant de boire, quatre génuflexions devant son père ; ensuite, il s’avance vers le siège et reçoit ses ordres à genoux. Allez, mon fils, lui dit le père, allez chercher votre épouse, comportez-vous en toutes choses avec prudence et avec sagesse. Le fils, se prosternant quatre fois devant son père, lui répond qu’il obéira ; après cela il entre dans un palanquin préparé à la porte de la maison. Ses amis et de nombreux domestiques