Page:Evariste Huc - Empire chinois ed 5 vol 2.djvu/275

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se met en route. Le nombre des personnes de l’escorte est considérablement augmenté ; car, outre les lanternes dont il a été déjà parlé, on porte tout ce qui sert à un ménage, comme lits, tables, chaises, etc.

Quand l’époux est arrivé à la porte de sa maison, il descend de sa chaise à porteurs et invite son épouse à entrer. Il marche devant elle et pénètre dans la cour intérieure où le repas nuptial est préparé ; alors l’épouse lève son voile et salue son mari ; l’époux la salue à son tour, et l’un et l’autre lavent leurs mains, l’époux au côté septentrional et l’épouse au côté méridional du portique. Avant de se mettre à table, l’épouse fait quatre génuflexions devant son mari, qui en fait à son tour deux devant elle. Ils se mettent seuls à table et en face l’un de l’autre. Avant de boire et de manger, ils font une libation avec du vin et mettent à part des viandes pour être offertes aux ancêtres.

Après avoir goûté à quelques mets, dans le plus profond silence, l’époux se lève, invite son épouse à boire, et se remet incontinent à table. L’épouse pratique aussitôt la même cérémonie à l’égard de son mari, et en même temps on apporte deux tasses pleines de vin. Ils en boivent une partie, et mettent ce qui reste dans une seule tasse, pour se le partager ensuite et achever de boire.

Cependant le père de l’époux donne un grand repas à ses parents dans un appartement voisin. La mère de l’épouse en donne un autre, en même temps, aux femmes invitées. La journée entière n’est qu’un long festin, où les choses se passent avec un peu plus d’entrain et de gaieté qu’entre les nouveaux mariés. Le lendemain,