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Page:Exposé des principes de l'Association phonétique internationale (1900).pdf/10

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(ɲ) est le gn Français dans règne; (ŋ) le ng germanique. (ʎ) est le l mouillé des Français du Midi, le ll Espagnol, lh Por- tugais, gl Italien. — (ł) est le ‘l grave’ des Russes et des Polonais. — (r) est le r Italien, etc.; (ʀ), le r uvulaire; (ꞯ), le ‘ain’ Arabe. (ꜰ) (ʋ) est une fricative bilabiale simple; elle s'entend dans le Flamand wrocht, dans l’Allemand du Sud wesen, dans l’Allemand commun zwei, dans l’Espagnol sabér. — (ɥ) se forme de la même manière, mais en levant la partie antérieure de la langue: c’est le u consonne du Français buis. En prononçant (ʍ) (w) c’est le fond de la langue qui se lève; c’est notre ou consonne dans oui. (θ) (ð) se prononcent en mettant la pointe de la langue contre les dents d’en haut ou entre les dents: (θ) est le th dur Anglais, z Espagnol, θ Romaïke, þ Islandais; (ð) le th doux Anglais, ð Islandais, δ Romaïke. (ɹ) est le r non roulé des Anglais du Sud, et peut s’employer aussi pour le r simple de l’Espagnol et du Portugais. (ʃ) (ʒ) s’entendent en Français dans champ, Jean. (ç) (j) s’entendent en Allemand dans ich, ja, etc. (x) se trouve en Allemand dans ach; (ǥ), dans wagen, tel qu’il se prononce souvent dans le nord de l’Allemagne. (ᴚ) est le kh Arabe de khalifa; (ʁ) le r Danois; le r Parisien est intermédiaire entre (ʀ) et (ʁ). (ʜ) et (ɦ) sont le ha et le he Arabes. (ᵷ) et (↋) sont des sons Tcherkesses.

Voyelles. — (u) est le u commun, le ou Français; (ᴜ) un o très fermé; (o) le o fermé du Français beau, (ɔ) le o ouvert du Français tort; (ɑ) l’a de pas; (a) l’a de rat; (æ) l’a de l’Anglais man; (ɛ) l’e de fer, (e) l’e de , (ı) un e très fermé. (ɯ) est un (u) prononcé avec les lèvres écartées; (ʌ) un (ɔ) prononcé de même [variété du u anglais de but]; (œ), (ø), (y), sont les palatales arrondies de peur, peu, nu; (ʏ) un intermédiaire entre eu et u. (ä), (ë), (ï), (ö), (ü), sont des sons ‘mixtes’ ou intermédiaires: (ä) la voyelle de l’Anglais fur, (ï) celle du Russe syn, (ü) celle du Norvégien hus. — Les voyelles nasalées s’indiquent ainsi: (ã), (ẽ), etc. (ə) peut s’employer d’une manière générale pour toute voyelle de timbre obscur et indéterminé, ne se rencontrant qu’en syllabe faible, comme le e du français Tournefort; (ɐ) pour une voyelle semblable plus ouverte.

Durée, accent, intonation. — Un son long se marque en ajoutant (ː); ainsi renne (rɛn), reine (rɛːn). — L’accent de force se marque, quand c’est nécessaire, par un accent aigu (ˊ) avant la première lettre de la syllabe. L’intonation n’est pas marquée généralement, à moins d’indication spéciale; cependant dans les textes suédois et norvégiens on met le signe avant la syllabe forte des mots ayant l’intonation dite composée.