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Page:Eyraud - Voyage à Vénus.djvu/191

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VOYAGE À VÉNUS

l’âme humaine : la tendresse filiale et fraternelle, la reconnaissance, l’amour de Dieu et des hommes, la haine inflexible du mensonge — auquel l’enfance à tant de propension, — et de tout ce qui est bas et déloyal. Certes, ce n’est pas nous qui, comme certains chefs d’institution de votre planète, récompenserions les élèves qui traîtreusement viendraient nous dénoncer leurs camarades ; et si jamais quelque professeur sournois s’avisait de souiller par ces félonies jésuitiques les âmes candides confiées à ses soins, nous l’expulserions immédiatement avec un profond dégoût.


« Telles sont les différences de notre enseignement avec le vôtre pour l’éducation morale, la plus importante de toutes.


« Quant à l’instruction proprement dite, notre méthode ne ressemble pas davantage à celle que vous avez adoptée. Vous commencez par apprendre à l’enfant, ou plutôt par croire lui apprendre ce qu’il y a de plus difficile au monde, ce que vous déclarez vous-même incompréhensible : les mystères de la religion en honneur dans le pays où il est né, puis les règles innombrables et purement abstraites de votre grammaire, enfin les principes et les difficultés de langues