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VOYAGE À VÉNUS

tions, nous en réservons l’explication pour un enseignement ultérieur. Ce qui nous paraît le plus important d’abord, c’est de lui donner des notions très-élémentaires mais très-exactes, c’est d’habituer de bonne heure son esprit à bien saisir ce qu’on lui enseigne et à marcher, non dans les nébulosités des mystères et des abstractions, mais dans le sentier ferme et lumineux de la vérité.

« Guidés encore par le même principe, nous nous gardons bien d’apaiser la première soif de son imagination en lui contant d’absurdes histoires de princes, et de princesses, dont les amours vagabondes sont favorisées par la protection de bonnes fées et contrariées par la malveillance des méchants génies ou la tyrannie des grands parents. Au lieu de ces contes fantastiques, peu faits assurément pour l’initier à l’amour filial, — sinon à tout autre, — nous lui faisons le récit de touchantes aventures de bonté, de reconnaissance, de dévouement, et nous tâchons ainsi de former son cœur en intéressant son esprit.

« Dès qu’il commence à savoir déchiffrer quelques mots, nous lui faisons lire des historiettes de ce genre, au lieu de les lui conter. Et, afin qu’elles présentent plus d’attrait, de jolies vignettes sont mêlées au récit, si bien que souvent, pour com-