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Page:Eyraud - Voyage à Vénus.djvu/199

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VOYAGE À VÉNUS

de préférence à ceux que la nature a le plus libéralement doués d’intelligence, et auxquels, pour ce motif, le secours de leurs leçons et de leurs encouragements serait moins indispensable.

« Malheureusement, dans la plupart de vos grandes institutions, on s’occupe avant tout des concours généraux, et, pour y obtenir de glorieuses primes, on s’évertue à faire des élèves ; on nourrit celui-ci de grec, celui-là de latin, cet autre d’algèbre, etc. Puis, a lieu la distribution solennelle des récompenses, et ces remarquables étalons en langues mortes ou en mathématiques y gagnent de superbes réclames à ceux qui les ont si bien dressés. C’est fort beau et fort glorieux sans doute !… Seulement, une fois entrés dans le monde, vos lauréats tant applaudis ne doivent pas y faire plus brillante figure que des virtuoses à qui l’on n’aurait appris qu’une seule note. Jamais une seule institution de Vénusia n’a, pour un vil intérêt de boutique, substitué ainsi à l’éducation en vue de la société l’élevage en vue d’un concours.


« Le droit et la médecine sont enseignés dans nos lycées aux élèves qui se destinent à la carrière médicale ou judiciaire. Nous ne nous trouvons pas ainsi dans la nécessité d’envoyer nos jeunes gens au