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VOYAGE À VÉNUS

rapidité que l’ébranlement a été plus fort. Il n’en est pas ainsi des sons. Quels que soient leur timbre et leur intensité, ils se propagent avec la même vitesse : le soupir du hautbois, le formidable éclat du tonnerre, etc., mettent le même temps pour arriver à notre oreille. Cette égale rapidité des sons, sans laquelle toute musique d’orchestre serait une épouvantable cacophonie, présente un rapport de plus avec l’électricité dont la vitesse ne varie jamais à raison de sa nature ou de son intensité. Je signalerai encore, comme nouvelle similitude, ce fait que, pour les deux cas, la température des milieux influe beaucoup sur leur puissance conductrice, et cet autre que, dans un objet creux, l’électricité se porte particulièrement à la surface extérieure : or, l’expérience démontre que l’intérieur d’un bourdon de cathédrale est précisément l’endroit le moins favorable pour l’entendre.

« Je ne veux point inférer de là que le son soit de l’électricité, mais seulement qu’il a plus d’analogie avec elle qu’avec cet ébranlement ondulatoire qui vous paraît le constituer.

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