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VOYAGE À VÉNUS

tous les corps se communiquent leur électricité, leur lumière, leur chaleur, — magnifique exemple d’universelle confraternité donné, sans relâche, par cette matière si dédaignée, et dont l’homme, dans l’univers entier, aurait le plus à profiter !

« Serait-il donc si déraisonnable d’admettre qu’un foyer lumineux agit, par influence, sur les corps placés en regard de lui, et qu’il développe à leur surface la lumière qu’ils ont à l’état latent et à divers degrés, comme ils ont du calorique et de l’électricité en diverses proportions ?

« Et, de même que l’électricité décompose, à distance et dans le vide, le fluide électrique d’un autre corps, amenant à la surface, suivant les cas, l’électricité négative ou positive, ne peut-on conjecturer que l’influence d’un foyer de lumière directe ou réfléchie fait jaillir de l’objet placé en regard de lui telle ou telle couleur, suivant la substance de cet objet et la disposition de ses molécules ? D’un autre côté, cette hypothèse ne vous paraît-elle pas plus satisfaisante que celle des vibrations pour expliquer les effets chimiques et physiologiques de la lumière sur certaines substances, sur la respiration et la coloration des végétaux, etc. ?

— Mais, fis-je observer à Podélos, s’il en était ainsi, si cette influence lumineuse existait, l’effet