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VOYAGE À VÉNUS

le village vénusien. On s’y occupait d’une élection ! Les angles de chaque rue étaient tapissés de professions de foi, autour desquelles se pressaient un grand nombre d’électeurs et d’électrices qui se rendaient ensuite à une assemblée préparatoire.

Ces proclamations, rédigées sans aucune emphase, faisaient connaître d’une façon explicite l’opinion du candidat sur les questions qui préoccupaient le plus vivement l’esprit public.

Ce n’étaient pas, comme dans notre pays, de ces vagues programmes de conduite politique, qui vont à tous les partis, et qui peuvent se résumer ainsi :

« ÉLECTEURS !

« Voulez-vous la nation heureuse et prospère ?

« L’Ordre uni à la Liberté ?

« Voulez-vous, propriétaires, l’agriculture encouragée, les campagnes dotées de chemins, de ponts, de canaux, etc. ?

« Voulez-vous, dignitaires, soldats, fonctionnaires, de notables augmentations dans vos traitements ?

« Voulez-vous tous, néanmoins, nos finances administrées avec une stricte économie, et de grandes diminutions dans nos dépenses ?