Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/12

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éternel et sans commencement ; il n’a reçu de personne commencement d’être, il n’a personne au-dessus de lui qu’on doive estimer sa cause, ou de qui on doive penser qu’il ait pris commencement d’exister ; car nul n’est avant lui, nul après lui n’est semblable à lui ; pour lui point de compagnon à son niveau, point d’essence contraire à lui, point d’existence opposée, point de nature matérielle à son usage, dont il fasse ce qu’il doit faire. Mais il est lui-même cause de tout ce qui est arrivé à être et à exister de ce qui n’est pas et de ce qui est ; comme les cieux supérieurs et ce qui est dans les cieux, les cieux apparents qui sont (composés)* d’eaux, et la terre et tout ce qui est d’elle et en elle ; de lui émane tout, et lui (n’émane) de personne. Il a, selon chaque classe, donné commencement d’être aux créatures invisibles, incorporelles, et aux créatures visibles et corporelles. Comme il est capable de donner la vitalité, de même aussi il est capable de faire arriver à la connaissance de son essence incréée et de procéder à l’établissement de ses créatures, selon leurs natures. Il est admirable, non-seulement parce qu’il a du néant amené à exister ce qui n’existait pas, et que de rien il a changé en quelque chose ce qui n’était pas, mais encore parce qu’il a conservé intactes, inviolables ses créatures, à qui il a tout d’abord donné sans jalousie la vitalité, pour manifester la magnificence de sa bonté.

Ce n’est pas qu’il manquerait de quelque chose, si pour cela il ménageait, à lui seul se l’appropriant,