Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/122

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(en disant) que * non pas (Dieu) a endurci Pharaon, mais lui s’est endurci lui-même. Et ce dire de Dieu : J’ai endurci, est pareil (à ce que dit) quelqu’un, lorsqu’il aura glorifié son compagnon ou son serviteur, et que celui-ci devenu fier, méprisera celui qui l’a élevé : (le bienfaiteur) dira : * Pourquoi lui imputerai-je la faute ? moi-même je me suis fait cette injure, car j’ai porté aux honneurs un homme indigne ; de même aussi, il faut entendre touchant Dieu : J’ai été par mon indulgence cause de son endurcissement, parce que je n’ai pas d’abord exterminé son premier-né.

Mais (Dieu) a voulu, dit l’apôtre, montrer sa colère et manifester sa puissance, qu’il a étendue avec beaucoup de longanimité sur des vases préparés pour la perdition. D’où il est évident que la longanimité de Dieu fut cause de l’endurcissement du cœur de Pharaon, par cela même que Dieu ne lança pas d’abord les derniers coups sur lui.

Mais, comme (Dieu) n’avait pas pétrifié le cœur de Pharaon, par là il faut comprendre que tantôt (Pharaon) consentait à laisser partir le peuple (de Dieu), et tantôt n’y consentait pas. Ils se sont eux-mêmes faits vases préparés pour la perdition, et non pas Dieu (les a faits ainsi, Dieu) dont l’apôtre dit que : * Il veut que tous les hommes vivent et arrivent à la connaissance de la vérité. Et n’étaient-ils donc pas eux (du nombre) de tous les hommes ?

Et non pas, comme dit (notre) partie adverse, que (l’homme agit) non pas selon son vouloir, ni même