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LIVRE TROISIÈME.

RÉFUTATION DE LA RELIGION DES SAGES DE LA GRÈCE.




1. La lune, disent-ils, trente jours plus tôt que le soleil, passant par toutes les maisons sidérales, c’est-à-dire par tous les cieux, arrive au même lieu (d’où elle était partie) ; et le soleil dans une année, et les cieux (en) un jour et une nuit, emportés autour d’eux-mêmes, tournent (et reviennent) au même lieu. Et sept astres seulement sont ambulants, et tous les autres sont cloués aux cieux ; et les astres qui (sont) ambulants sont le soleil et la lune, et encore cinq astres, (ce n’est) pas d’orient en occident qu’ils marchent, mais d’occident en orient.

Et ils donnent un exemple qui n’est pas ressemblant : ils (disent) que, quand une roue tourne, et qu’une fourmi, (placée) dans un vase de terre, chemine d’orient en occident, à cause de l’évolution rapide de la roue vers l’occident, il paraît que la fourmi va d’orient en occident ; non pas que (vraiment) elle aille d’orient en occident, mais (bien) d’occident en orient. Et la roue, par sa rapide évolution, fait paraître (la chose) ainsi.

Et les cieux, disent-ils, autant ils sont au-dessus, autant ils sont en bas, autant de tous côtés, autour de la terre ; et l’eau enveloppe la terre, et l’air (enveloppe) l’eau et la terre ; et le feu (enveloppe) et l’air, et l’eau, et la terre ; et la lune n’a pas sa lu-