Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/147

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les aient crus des dieux, lorsque dans le bois, et dans la pierre, et dans les bêtes féroces, et les animaux ils cherchaient des dieux ? (Ce sont des gens) que le caractère même de leur nature condamne, par cela même qu’ils sont à la recherche du créateur, à la recherche de Dieu, et, tombés (dans l’égarement) hors du seul vrai (Dieu), ils se sont heurtés à plusieurs (dieux), et nulle part il n’y eut pour eux assiette et stabilité ; car chercher Dieu était digne de louange, et en introduire non pas un seulement, mais plusieurs, est une indicible impiété.

3. Et surtout les sages de la Grèce sont blâmés ; car, parvenus à la sagesse, ils n’ont pas connu le créateur de la sagesse ; car ils admettent, eux aussi, quelque (chose), existant de soi-même, cause de tout, (cause) ne procédant de personne, mais existant de soi-même, premier (principe) trouvé. En second, ils admettent Dieu, et créateur l’intelligence, et en troisième le souffle, qu’ils appellent âme de tout.

En supposant ces deux (derniers êtres) émanés d’une seule cause, ils ont montré qu’ils approchaient des portes de la science du vrai ; et en faisant procéder de ces êtres par naissance, et à l’infini, d’autres dieux perceptibles et apparents, ils se sont d’eux-mêmes fermé les portes de la connaissance de la foi ; car, comme le soleil et ses rayons, ils supposent Dieu, et même des dieux perceptibles, apparents, et le monde tout à fait coéternel à lui (Dieu) ; et en toute (chose), son esprit comme souffle de tout, et dans les cieux, et dans les corps lumineux,