Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/149

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que, le concupiscible, (ordre de) regarder les femmes (comme propriété commune ou) de tous ; et (défense) à tout homme d’avoir (à lui) une femme particulière ; mais (il veut que) celle, que les hommes voudront, (et celui, que) les femmes agréeront, soit l’un avec l’autre. (Il admet) la transmutation des âmes en différents corps, jusqu’aux animaux et aux reptiles. En même temps, il établit plusieurs dieux sortis d’un seul (Dieu).

Mais les stoïciens ont admis partout un corps, et regardent le monde apparent comme Dieu. Mais quelques-uns de l’essence du feu croient qu’il tient sa nature. Ils ont arrêté que Dieu, c’est l’intelligence, comme si le souffle de tout était l’élément des cieux et de la terre. (Pour) corps, ils lui ont donné tout ce qui est, et pour yeux (les corps) lumineux ; ils ont fait les corps de tous périssables, et les âmes transmutables de corps en corps.

Or, les épicuriens disent : inséparables et indivisibles étaient les corps en premier, et de là tout fut constitué. Et comme fin suprême du bien, ils ont établi la concupiscence. Et Dieu n’existe pas, ni providence qui gouverne tout. Telle est la religion des philosophes (épicuriens).

5. Mais le commencement du paganisme, du temps même de Saruch, eut lieu ; car un homme excellent, venu au monde, mourait-il, (aussitôt) pour (conserver le) souvenir de son mérite, on tirait (les traits de) son image en peinture ; et par là instruits, les ignorants peu à peu prenaient (cette