Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/191

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Et comment, disent-ils, (advint-il) que, par son crucifiement, Jésus racheta Marcion, puisque toutes ces multitudes, tandis qu’il n’était pas encore élevé en croix, il se les concilia ?

Mais, disent-ils (ces multitudes), il les gagna pour prix de guérisons. Il guérit les malades, et il purifia les lépreux ; il ressuscita les morts, il rétablit les paralytiques, et il fit fuir les démons. Et est-il un médecin (qui), quand il guérit le fils d’un individu, ne reçoive pas de récompense ? mais, pour principal prix de sa cure, réclame son malade guéri, et nous consignerons ici que, (pour lui), ses malades guéris lui étaient (attachés) à cause de ses bienfaits. Quant à ceux qu’il n’a pas guéris, pourquoi les a-t-il détachés de leur maître ? Ce qui est le fait, non d’un (être) bon, mais d’un (être) rusé.

Et ces lois, comment (Jésus) pouvait-il les demander pour juges ? (les lois) de celui à qui, avant sa mort, il avait fait tant de tort dans sa maison, surtout qu’il savait que ces lois le condamnaient à mort et ne le justifiaient pas. Or si, sous la forme d’un Israélite, il vint en sa maison, cependant il devait être condamné, car il était écrit dans ces lois * que tout juif qui rompra les lois soit tué, et celui qui ne sera pas circoncis, et ne gardera pas le sabbat, meure. Et (Jésus) a rompu les lois, ruiné la religion ; il était (donc) condamné par les lois, et, si sous la forme d’autres nations il vint chez (les juifs), précédemment il leur était ordonné d’exterminer les étrangers, et non pas de les épargner.