Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/25

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faire les natures, et non pas seulement les ornements, les actualités et les formes, il est évident qu’il est superflu de penser que d’une matière quelconque présente avec lui, Dieu a fait ce monde, mais (il l’a fait) de rien et de ce qui n’existait pas. Il y a plus, nous voyons les hommes qui, de ce qui n’existe pas, font quelque chose ; ainsi vos constructeurs, non pas (avec) des villes font des villes, ni (avec) des temples des temples. Comme ils ne peuvent absolument de rien faire quelque chose, les pierres qu’ils disposent en bâtiments ne s’appellent plus pierres, mais villes ou temples ; car cette ville, ce temple, est l’œuvre, non pas de la nature, mais de l’art qui, (lui, est) dans la nature ; et l’art ne reçoit d’aucun objet, là présent, qui soit dans la nature, la connaissance de l’art, mais (il la reçoit) des accidents qui arrivent dans les natures mêmes. Car ce n’est pas à l’état personnel, issu (d’êtres) personnels, qu’il est possible de montrer l’art, mais (produit) d’accidents qui arrivent. Comme de la forge (procède) le forgeron, de la menuiserie le menuisier ; car l’homme antérieurement à l’art existe ; mais l’art n’est pas, si avant l’homme n’est pas. D’où il faut dire que l’art n’est par rien approprié aux hommes. S’il en est ainsi pour les hommes, combien plus encore est-il convenable de penser de Dieu, que non-seulement des actualités, des ornements, des formes, il est le créateur, mais que de rien il est capable de faire les natures, et non pas qu’il est