Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/38

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judicieuse. Si Dieu avait soustrait quelque chose de lui, et l’eût donné à l’homme, peut-être justement, comme cause des maux, serait-il regardé, lui, donateur ? mais, si, tel qu’il était, Dieu s’est conservé, s’il a voulu faire l’homme ainsi, la cause des maux, c’est l’envieux ; car, quand un homme a dix esclaves, et qu’il retient l’un dans l’esclavage, inscrit l’autre comme fils adoptif, si celui-là se ruant sur celui-ci, le tue ; est-ce que, comme cause du mal, il faut regarder le maître, lui qui n’a rien soustrait à l’un de ses esclaves, mais a donné à l’autre (esclave) ?

12. Mais ils demandent encore cela : S’il n’y avait aucun mal présent, d’où (vient que) le serpent, que vous appelez Satan, a pressenti les circonstances du mal ?

Nous disons que Satan, dans sa méchanceté, a pressenti la révolte de l’homme contre Dieu ; pour cela même, il a disposé l’homme ; comme, lorsque quelqu’un a un ennemi (qui), cachant son inimitié, veut secrètement lui nuire ; quoiqu’il ne sache point les (moyens) et circonstances pour pouvoir nuire, il tourne, il s’ingère à chercher (tous) les moyens ; puis, ayant trouvé le temps (propice), quand un des médecins de son ennemi lui donnera ordre de ne pas toucher à telle chose, de ne pas goûter de tel aliment, afin de pouvoir ainsi arriver à la santé, celui-là (le perfide) ayant entendu (la prescription), avec la feinte apparence de l’amitié, blâmera le médecin, fera, par ses insinuations, regarder comme nuisibles ses sa-