Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/64

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Or, quand Dieu s’approche de nous, ses enfants, pour nous avertir, tantôt il frappe devant nous, comme (dans l’exemple de) l’esclave, nos bêtes, et tantôt nos champs et nos vignes, afin que, en voyant cela, nous entrions sous le joug de la crainte de Dieu ; puis, si par cela nous ne sommes pas encore (suffisamment) avertis, (Dieu) nous applique à nous-mêmes des tourments, soit par (le moyen) des douleurs, des afflictions ou des démons ; les innocents sont aussi tourmentés, afin que les autres retiennent dans leur esprit cette parole du sage, qui dit : * Si le juste à peine vit, l’impie et le pécheur où se trouveront-ils ? Et cela arrive aussi afin que le juste ne se relâche point de la justice et que le pécheur ne demeure pas toujours dans le péché ; de cela coupable n’est pas Dieu, mais les méchancetés des hommes amènent Dieu à avertir les hommes par ces tourments ; comme, par (le moyen de) la foi des autres, il a rétabli le paralytique et lui a accordé le pardon de ses péchés ; de même aussi par les tourments de quelques-uns, (Dieu) amène à la crainte et à amendement grand nombre d’hommes, quand cela arrive par (le moyen) des innocents, et quand cela arrive par (le moyen) des pécheurs, comme le sait lui-même le seul sage suprême. (Ce n’est) pas pour la condamnation des âmes qu’arrivent à l’homme les tourments des démons, mais (c’est) bien plus par suite de la miséricorde (de Dieu), surtout si c’est un innocent (qui soit frappé), (c’est) pour jeter la crainte dans l’es-