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Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/68

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se porter à de pareilles choses. De là, il est évident que, quoique Dieu sache par avance que tel individu doit être idolâtre, tel autre enchanteur, tel autre assassin, il n’empêche pas le tracé de leur embryon, et l’insufflation de leur âme, afin que sa bonté se manifeste, et que (ces gens-là) soient condamnés dans leur propre libre arbitre.

Et il est évident que, comme (Dieu) est le maître de (l’action de) faire, de même aussi (il est le maître) de faire trouver du plaisir dans les moyens, et de sauver des étreintes du mal ; car (pour) celui qui est à lui, (Dieu) le préserve et le soigne, et (pour) celui qui n’est pas sien, (il le traite) en étranger, le dépèce, le disperse, comme il dit dans l’Évangile que : * Le loup ne vient point pour autre chose, si ce n’est pour ravir et disperser. Mais, quant aux véritables croyants, Satan ne peut pas les subjuguer par ses tentations, ni les enchanteurs (les dompter) par les démons ; comme le Seigneur lui-même a dit à ses disciples : * Je vous ai donné la puissance de fouler (aux pieds) les serpents et les scorpions, et toute puissance sur l’ennemi ; et puis (il dit) : * Voici les signes des croyants : ils chasseront les démons, et ils prendront en mains les serpents, et ils boiront des drogues de mort, et (tout cela) ne leur fera point de mal. Il est dit en même temps que : à l’innocent les démons ne peuvent nuire, que les bêtes féroces ne sont pas portées à le dévorer, comme à * Daniel les bêtes féroces n’ont fait aucun mal, ni aux trois enfants le feu de la fournaise.