Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/71

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c’est-à-dire venteux ; mais leur nature est au-dessus du vent, au-dessus du feu, plus déliée, plus véloce que l’intelligence.

Et il n’y a rien d’étonnant si ceux-là (c’est-à-dire les anges), sont nommés du nom des créatures, nos voisines, puisque leur créateur ne rougit pas de prendre lui-même ces noms à cause de certains rapports. Dieu est appelé esprit, mais il est une supériorité d’esprit ; il est dit : * Dieu est esprit, c’est-à-dire vivifiant ; il est aussi appelé feu, selon ce que * ton Dieu est un feu qui consume. Or, voyons si Dieu est seulement le feu qui consume. Voici que cet esprit, par un autre prophète, est déclaré lumière, selon ce qui (est dit) que : * Le Seigneur est ma lumière et ma vie, de qui craindrai-je ?

Si (Dieu) était seulement le feu qui consume, comment serait-il appelé lumière vivifiante ? N’est-il donc pas évident, que là où l’ardeur est utile, là il est appelé feu ; et là où la douceur (est utile), là (il est appelé) lumière vivifiante ; c’est-à-dire il est au-dessus du feu et au-dessus de la lumière. Bien d’autres noms il prend encore, à cause de différentes propriétés.

Et, quand (Dieu) voulait apparaître à ses saints, jamais sous une autre forme, mais seulement sous la forme de l’homme qu’il a fait à son image, il se manifestait ; et cela ne se faisait pas en vain, mais pour montrer surtout l’amour qu’il avait pour l’homme, puis aussi pour prédisposer les hommes à la connaissance (de Dieu), afin que, quand il en-