Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/83

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sans répondre, ceux-là qui, ayant reçu le culte du vrai (Dieu), aux créatures inanimées et muettes offrent (adoration) !

28. Mais, quoique de différentes armes soit pourvu l’ennemi de la vérité, en faisant penser aux sages de la Grèce qu’une matière se tenait toujours auprès de Dieu, (matière) d’où il a (tiré et) fait les créatures ; et, comme le nom de matière, dans leur langue, se rapproche de fange, à cause de cela, ils ont pensé de la (matière) sorti le commencement des maux.

Les inventeurs de la religion des Perses, pour avoir douté d’où proviennent les maux, par les mêmes routes, s’égarèrent loin de la vérité, balbutièrent les mêmes sottises avec d’autres histoires, feignant que d’un seul père deux enfants sont nés, l’un bon et créateur du bien, l’autre mauvais et artisan des maux. Dans le même piége sont aussi tombées les sectes que * l’ennemi, comme l’ivraie, a semées au milieu du froment ; car les unes (de ces sectes) admettaient trois racines (ou principes, celui) du bien, (celui) du juste, et (celui) du mal. Les autres (admettaient) deux (principes, celui) du bien et (celui) du mal. D’autres encore admettaient sept (principes).

Or, de l’Église de Dieu telle est l’œuvre : confondre les profanes (ou infidèles) par les réalités de la vérité, sans (le secours des) Écritures, et, quant aux opinions des croyants non conformes à la vérité, les corriger, par le secours des livres saints.