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LIVRE DEUXIÈME.

RÉFUTATION DE LA RELIGION DES PERSES.




1. Tandis qu’il n’y avait encore rien, disent-ils, ni cieux, ni terre, ni aucunes autres créatures qui sont dans les cieux ou (sur la) terre, était un nommé Zérouan, (mot) qui se traduit : * sort ou gloire. Mille ans il fit sacrifice, afin qu’un fils lui advînt, dont le nom (serait) Ormizt, qui fasse les cieux et la terre, et tout ce qui y (est), et, après mille ans de sacrifices faits, (Zérouan commença à réfléchir, et dit : * De quelle utilité sera le sacrifice que je fais ? m’adviendra-t-il un fils Ormizt, ou ferai-je enfin des efforts ? Et pendant qu’il pensait encore cela, Ormizt et Arhmèn furent envoyés (ou conçus) dans la matrice de leur mère. Ormizt, d’après le sacrifice fait, et Arhmèn, d’après le doute (exprimé) ; puis instruit (de cela), Zérouan dit : Deux fils sont ici dans ce ventre. Celui qui d’ (entre) eux viendra le premier à moi, je le ferai roi ; et Ormizt, ayant connu les pensées de son père, (les) révéla à Arhmèn. Il dit : * Zérouan, notre père, a pensé que celui qui de nous viendrait à lui le premier, il le fera roi. Ce qu’ayant entendu, Arhmèn troua le ventre (de sa mère), et alla se présenter devant son père ; et l’ayant su, Zérouan ne sut pas qui il était, et il demandait : Qui es-tu ? et lui (Arhmèn)