Page:Félix-Faure-Goyau - La vie et la mort des fées, 1910.djvu/222

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
210
LA VIE ET LA MORT DES FÉES

Le je ne sais quoi d’éclatant et d’impalpable, de musical et de fluidique, par où la poésie se révèle poésie, n’a jamais été plus merveilleusement présent que dans certaines strophes ou dans certains vers de son œuvre.

En somme, le poème de la Reine des fées est plus beau, plus glorieux, quand il se dégage des scories de la polémique, et quand les strophes bruissent doucement, comme le murmure des fontaines chantantes ou le frémissement de feuillages embaumés, dont Spenser sut parler avec des accents immortels.