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Page:Féron - La revanche d'une race, paru dans L'Étoile du Nord, 1927-1928.djvu/189

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Le général lut la lettre signée « Von S. ». Un sourire de triomphe illumina ses traits.

Cette nouvelle lettre il la tendit à l’abbé, disant :

— Voilà qui va vous convaincre monsieur l’abbé !

L’abbé lut lentement, attentivement. Pas un trait de son visage ne bougea. Seul son sourire mystérieux se développa. Et remettant la lettre au général il dit :

— Général, tout cela n’est que tissus de faussetés… tout cela n’est que calomnies monstrueuses… tout cela, général est une odieuse trame ourdie dans le seul but de perdre un garçon de la plus haute valeur et de la plus noble respectabilité… et je le démontrerai !

— Veuillez vous expliquer, je vous prie, dit le général très surpris.

— Je regrette de ne pouvoir vous donner, pour le moment, cette satisfaction. Je puis vous répéter seulement que la dénonciation ou plutôt que l’accusation est mensongère, que cette lettre est une fourberie comme la première est une abominable calomnie, et je puis vous dire seulement que Jules Marion est innocent du crime d’espionnage dont on l’accuse !