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Page:Fétis - Biographie universelle des musiciens, t1.djvu/26

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PRÉFACE.

gnemens épars fournis par les bibliothécaires généraux ou professionnaux, et les titres ou préfaces des ouvrages de ces artistes, étaient à peu près les seules ressources qui existassent pour écrire leur histoire, lorsque la quatrième classe de l’Institut des sciences et des arts des Pays-Bas mit au concours la solution à cette question : « Quels ont été les mérites des Néerlandais dans la musique, principalement aux quatorzième, quinzième et seizième siècles ; et quelle influence les artistes de ce pays qui ont séjourné en Italie, ont-ils exercée sur les écoles de musique qui se sont formées peu après en Italie ? » M. R. G. Kiesewetter, de Vienne, et moi, nous occupâmes de cette question et fournîmes des mémoires[1] qui ont été réunis en un seul volume, et publiés aux frais de l’Institut des Pays-Bas[2]. Je crois avoir traité alors quelques-uns des objets principaux de la biographie et de la bibliographie des musiciens belges et de leurs ouvrages avec quelque soin[3] ; pour tout ce qui avait pu échapper à mes recherches, j’ai profité des travaux de mon savant compétiteur.

Il est une source de bons reseignemens où j’ai puisé d’abondans matériaux pour ce Dictionnaire biographique : ce sont les journaux de musique publiés en Allemagne, en Angleterre, en France et en Italie. Les articles biographiques en bibliographiques répandus dans ces recueils offrent d’au-

  1. Le mémoire de M. Kiesewetter a obtenu le prix mis au concours
  2. Le volume où ces deux ouvrages ont été réunis a pour titre : Verhandeling en over de vraag : selle verdiensten hebben zich de Nederlanders vooral in de 14e, 15e en 16e eeuw in het vak der toonkunst verworven, etc., door R. G. Kiesewetter en F. J. Fétis, bekroond en uitgegeven door de vierde klasse van het koninklijk-nederlandsche institut van Wetenschappen, Letterkunde en Schoone Kunsten ; Amsterdam, 1829, in-4o.
  3. M. le baron de Reiffenberg, professeur à l’université de Louvain, a fait avec beaucoup de politesse des observations critiques sur plusieurs passages de ce mémoire dans une Lettre à M. Fétis, directeur du conservatoire de musique de Bruxelles, sur quelques particularité de l’histoire musicale de la Belgique, qui a été insérée dans le deuxième volume du Recueil Encyclopédique Belge (p. 48 et suiv.). Atteint d’une grave indisposition quand ce morceau parut, je ne pus y faire la réponse que je méditais ; quelques mois s’écoulèrent et je crus qu’il était trop tard pour livrer cette réponse à l’impression : M. de Reiffenberg la trouvera en détail à chaque article. Avec beaucoup d’esprit et une érudition peu commune, ce savant professeur n’a pu éviter le sort des littérateurs qui ont voulu écrire sur des choses étrangères à leurs études : il s’est trompé en presque tous les points de sa lettre ; mais c’est un léger malheur dont le consoleront facilement beaucoup de succès justement obtenus.