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y ajoutent la figure de la note dont la valeur est répétée dans l’espace d’une minute, le nombre de fois indiqué par le chiffre. Ainsi le chiffre 60, joint à la figure de la noire, indique un mouvement une fois plus rapide que le même chiffre accompagné de la croche ; ce même chiffre précédé d’une blanche a deux fois plus de vitesse ; enfin, ce même chiffre accompagné d’une ronde est quatre fois plus rapide. Mais, attendu qu’il est toujours plus avantageux d’indiquer les temps que les mesures, dans les mouvements animés qui n’ont pas une rapidité excessive, on marquerait avec plus de précision ce dernier mouvement par    — 120, que par    — 60.

95. Quelquefois le mouvement est si rapide, que les mesures ne peuvent être divisées par temps, surtout quand elles sont ternaires. Par exemple, il y a quelques morceaux de symphonies, appelés scherzo, qui sont d’un mouvement, correspondant à  130 —    par chaque minute ; en sorte que la valeur de chaque temps de la mesure ternaire, ou chaque noire, n’est que d’environ un septième de seconde. On conçoit qu’il est impossible de marquer des temps si rapides avec la main, et que d’ailleurs il n’y aurait aucune utilité à faire ces évolutions multipliées. Dans le fait, la mesure sensible de pareils mouvements n’est que dans le frappé de chaque valeur de blanche pointée, en sorte que la vraie mesure de ces mouvements est un seul temps.

Telle est toute la théorie de la mesure, de la valeur réelle des temps, et de l’usage du métronome.



RÉCAPITULATION DU HUITIÈME CHAPITRE.


D. Y a-t-il une durée fixe et invariable pour chaque espèce de mesures ?

R. Non, pas plus qu’il n’y a de durée absolue pour les notes dont se composent les mesures.