face les feuilles tremblantes d’un arbre à moitié dépouillé.
Quand il refermait les yeux, une figure surgissait dans la nuit, toujours la même : le visage de cet homme qu’il n’avait jamais vu, mais que son imagination lui montrait fier et beau, de cet homme dont il avait appris le nom depuis quelques heures et qui était son ennemi mortel.
Une fois, il se releva sur le coude en frottant ses paupières.
La lueur qu’il avait remarquée, en arrivant sous la porte du voisin inhospitalier, brillait maintenant à travers les planches mal jointes de la cloison de droite, vers laquelle le rayon de lune inclinait lentement.
Le numéro 18 avait rallumé sa bougie.
Maurice, dont la tête était de plus en plus faible, eut une fantaisie d’enfant ; il souhaita de voir à travers les planches qui était cet homme et ce qu’il faisait.
Mais il aurait fallu quitter son lit, où son anéantissement le clouait.
Sa nuque lourde retomba sur le traversin et il s’endormit cette fois, pour tout de bon.
Il eut un rêve fiévreux et absurde. Des voix passaient autour de ses oreilles qui chuchotaient le nom de Remy d’Arx.
Dans une chambre aux somptueuses tentures, Fleurette était toute seule, le front dans ses mains ; elle pleurait.
Puis c’était un long corridor qui menait à cette