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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome I.djvu/131

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LA BANDE CADET

odeur d’eau-de-vie, et jamais on ne la voyait boire. Fi donc !

Son âge apparent était de soixante-cinq à soixante-dix ans. Elle s’habillait un peu en tapageuse, et, sur ses cheveux poivre et sel, une fausse natte en soie noire s’attachait.

Quoi que vous puissiez penser, c’était un heureux ménage, et, dans une heure d’épanchement, le bon Jaffret avait dit à M. Isid. Souëf : « Depuis que nous sommes mariés, Adèle en est encore à lever la main sur moi ! »

M. Souëf (Isid.) en crut ce qu’il voulait.

Les fleurs viennent partout, j’en ai vu jusque dans les décombres, et qui éblouissaient, Mlle Clotilde était la beauté même, la beauté souriante et vaillante. Vous savez ce que les peintres, les duchesses et les palefreniers appellent « la race » ou encore « le sang. » Clotilde avait la race au degré suprême ; elle était pur-sang de la tête aux pieds, quoique personne au monde ne sût au juste d’où elle sortait.

Excepté, bien entendu, les Jaffret, qui avaient dû produire, à l’occasion du mariage projeté, toutes les pièces nécessaires parfaitement en règle.