Aller au contenu

Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome I.djvu/165

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
163
LA BANDE CADET

Pendant l’opération, Larsonneur affecta de se tenir à l’écart. Depuis son entrée, il n’avait échangé, avec le prisonnier, ni un signe ni même un regard. La seule parole qu’il lui eût adressée était l’ordre de se taire.

— Monsieur Noël, dit-il, pendant que nous serons au greffe de la geôle pour enregistrer l’ordre de transfert et lever l’écrou, dressez l’inventaire des objets appartenant au prisonnier ; Louis et Bouret affirmeront votre procès-verbal. Nous autres, en marche !

Le prisonnier jeta un dernier regard autour de lui, comme s’il eût voulu dire adieu à ce paradis de la Force, puis il suivit les deux gardiens, qui étaient entrés avec Larsonneur ; celui-ci formait l’arrière-garde.

Au moment où le prisonnier s’engageait dans la galerie, le vent de la porte ouverte lui apporta encore, mais venant de bien loin, l’écho rauque de ces voix qui criaient sa condamnation.

Il fallait passer devant le cabinet du directeur pour arriver à la geôle. Larsonneur fit arrêter le cortège, et entra dans les bureaux d’administration, où il resta deux ou trois minutes à causer de l’évé-