montés, un vieux monsieur et une dame en noir…
Il y eut un cri : « Ce sont eux ! » Et la course recommença, mais le fiacre avait eu le temps de gagner le boulevard où les fiacres nagent comme les poissons dans la rivière : uniformes et innombrables.
La chasse fut poursuivie, néanmoins, dans ces conditions impossibles. Noël, l’ambitieux à trente francs par jour, était taillé en cerf ; il tenait la tête, et, courant sur la chaussée même, il dardait son regard de basilic dans toutes les voitures qu’il dépassait.
Son zèle était doublé par sa rancune ; il cherchait son rival Larsonneur, avec plus de passion que le condamné lui-même.
À la hauteur des Filles-du-Calvaire, un fiacre attira son attention, non point par aucun trait particulier, mais tout simplement parce qu’il filait plus vite que les autres. Noël commençait à souffler, il se dit :
— Avant de donner ma démission, j’inspecterai encore celui-là !
Et, serrant les coudes au corps, il prit un élan nouveau.
Ce diable de fiacre était vraiment bien attelé et