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LA BANDE CADET

par l’émulation des journaux, font célèbres pour nous, ne sont parfois que des doublures sur le grand théâtre du crime.

Ils se sont laissé prendre d’abord : mauvaise note. Ceux qui ne se laissent pas prendre valent évidemment mieux.

Le plus souvent, on peut les ranger dans la catégorie des solitaires comme Tropmann, ou bien, comme Lacenaire, dans le rang des excentriques, opérant à l’aide d’un petit nombre de complices. Ils aiment le bruit, les débats leur en donnent et ils s’en vont contents. Ne les prenez pas pour des héros sérieux.

Ou tout au moins tarifez-les comme vous feriez, s’il s’agissait du commerce des nouveautés, pour tel petit marchand famélique, mis en face de ces écrasantes entreprises : les magasins du Bon-Marché ou du Louvre.

Il y avait quelque part dans le sous-sol parisien, mais nul ne savait où (surtout la police), un solide gaillard, condamné à mort cinq fois par contumace et qui se portait bien.

Voilà un homme !

Celui-là n’avait jamais donné des lambeaux de sa