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LA BANDE CADET

Angèle restait devant lui stupéfaite et comme hébétée.

— Tu voudrais bien savoir qui a averti parrain, hé, trésor ? reprit-il en ricanant. Détail. On a sa police. Parlons du petit, qui vaut maintenant son pesant d’or. Je ne l’ai jamais perdu de vue, ce gamin-là, il est mignon tout plein. As-tu ta voiture ?

— Oui, répondit machinalement Angèle.

— C’est bien, partons ! Il y a loin d’ici chez le marbrier du boulevard extérieur.

— Est-ce que vous voudriez venir avec moi ?

— Parbleu ! je ne te quitte plus, chérie.

— Mais… fit la duchesse.

Le marquis l’interrompit, disant :

— C’est vrai ! tu ne perds pas la carte, toi ! il pourrait « claquer » pendant notre absence et alors… Mais tout ne serait pas noyé, tu sais ? J’ai mes moyens à moi : voilà du temps que j’étudie l’affaire.

— Comment appeler du secours ! pensa tout haut Angèle.

— Oui, comment ? tu es dans tes petits souliers, toi ! La première partie ne t’a pas réussi, et tu ne veux pas qu’il s’en aille avant la seconde manche…