raffermissait et qui se tenait droit sur son séant. J’aurais pu faire la chose moi-même, je suis fort maintenant. Voyons ! dépêche ! mets tout cela en tas, tu sais bien que je ne m’en servirai plus.
La malle fut vidée en un clin d’œil. Tout au fond, il y avait une couche de papiers.
— Apporte ! ordonna le malade.
Morand fit des papiers une seule brassée et les déposa sur le lit. Aussitôt, la face rouge, les yeux creusés de fièvre, le duc se mit à les feuilleter avec une activité enragée. Sa main était ferme ; sa parole ne chevrotait plus.
Il jeta hors du lit les premiers papiers consultés en disant :
— Brûle !
Et Morand, les prenant sur le parquet à mesure, les portait au foyer où ils étaient rapidement consumés. C’étaient des lettres pour la majeure partie. M. le duc en baisa quelques-unes au passage, mais il disait toujours :
— Brûle ! brûle !
Et Morand brûlait.
Au train dont la besogne marchait, il ne fallut que peu de minutes pour achever le triage. Le mon-