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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/195

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monde ! Nous sommes cinquante fois millionnaires ou morts !… Aujourd’hui, le quartier général sera chez moi, à mon pied-à-terre de la rive droite, rue de La Rochefoucauld ; mon hôtel est abandonné comme toutes vos demeures. Dans la journée, visite à Mme la duchesse : je me charge de savoir par ses paroles ou de lire sur son visage lequel de ses fils est véritablement aimé. Celui-là nous l’épargnerons, c’est le bâtard ; l’autre…

— Compris ! dit Adèle ; Et après ?

— Nous quittons Paris en toute hâte, pour obéir au Père jusqu’au bout… et il en est instruit aussitôt, car il nous espionne de près : Pistolet travaille pour lui.

— Eh bien ?

— Eh bien ! il s’endort tranquille, ce soir, puisqu’il croit que nous roulons vers la frontière… et à minuit, son logis est cerné à son tour, sa porte forcée, nous entrons dans la chambre où il dort…

— Bravo ! fit-on en explosion.

— Et quand l’Amour lui serrera la gorge, jeune ou vieux, si grand comédien qu’il soit, je vous jure bien qu’il dira où est notre argent !